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Pour le dire - Page 19

  • Un peu, beaucoup, aveuglément - L'équipe du film

    C'est sur ses terres d'origines, au 27ème étage de la lumineuse Tour Oxygène, que le désormais réalisateur Clovis Cornillac a chaleureusement accueillit les journalistes et photographes pour son long métrage "Un peu, beaucoup, aveuglement". Sortie en salles prévue le mercredi 22 avril. 

    Critique du film à venir.

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    De gauche à droite : Lilou Fogli, Clovis Cornillac, Clara Passeron (Pour le dire), Mélanie Bernier

  • Omaha Beach

    Une ancienne plage de débarquement remplie de faux débris historiques, puisque retapés pour la gloire touristique. Lorsque nous longeons Omaha Beach, nous arrivons à prendre ce genre de clichés, qui glorifient une beauté rustique et naturelle. Capturer avec son smartphone dernière génération et s'improviser photographe du dimanche qui aime, sinon que de le croire intimement, laissé paraître qu'il est une âme sensible et cultivée, est devenue l'apanage de ces déserts de sens. Il est donc devenu parfaitement anodin de croiser, au détour d'un lieu au sombre passé, des troupes de touristes et des pancartes informatives aux langues internationales. Si la photographie d'un tank, qui recueillait des soldats entre la vie et la mort pour leur nation chérie et amnésique, rend cette expédition unique, c'est qu'ils ont réussi leur pari et nourri artificiellement les vaches maigres, normandes. Photographier au lieu d'y songer. Voir à travers 10 méga pixels pour ne plus s'arrêter, piégés par les aiguilles infernales. Ne plus l'imprimer dans nos mémoires, ne plus même l'imprimer sur du papier. Il ne manquerait plus que les œuvres dans les musées soient photographiées pour vite passer à autre chose et rejoindre Alice au café d'à côté. C'est l'engrenage huilé de nos têtes pensantes et vénales qui ne nous donnent même plus le temps de nous arrêter.

    Pour une beauté capitalisée.

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  • BIRDY au Radiant

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    Birdy, c'est une histoire d'amitié mise à l'épreuve par les méfaits de la guerre. L'un est touché au visage, l'autre est touché au coeur.

    Après avoir envié la liberté farouche des pigeons de son quartier, Birdy est devenu l'un des leur. Birdy, c'est un symbole doux et puissant à la fois sur le besoin de communiquer sur ce que l'on a vécu et sur ce que l'on est. En tentant de faire revenir Birdy à la raison, son meilleur ami, Al, va énumérer les chapitres marquants de leur jeunesse. Nous comprenons le parti du metteur en scène, qui opte pour la vraisemblance de l'élocution d'un jeune homme issu de milieu populaire, englué dans ses émotions qui le ramènent toujours à la force de son amitié avec Birdy. Mais l'ampleur de la salle du Radiant ne prête pas à ce monologue tous les mérites qu'il devrait recevoir. Pire, on s'égare dans des phrases enchaînées trop vites, parfois peu audibles ou difficilement, qui laisse à croire qu'il nous faudrait voir la pièce une deuxième fois pour saisir davantage d'informations.

    Mais ce n'est, après tout, qu'un détail peut-être volontairement bafoué. Le plein feu est en effet sur le dernier tiers de la pièce, qui rompt le mutisme de Birdy, et offre à l'acteur une magnifique envolée théâtrale. Les scènes ne prêtent plus à certaines incompréhensions, puisqu'elles se regardent désormais. Le décor emprunte les travers d'un cliché de scène de cinéma français en misant, sinon que sur la profondeur des dialogues, sur la beauté et le sentimentalisme. Bémol supplémentaire pour l'interaction, usée par la commodité, des comédiens qui feignent de découvrir leur public et les éblouie de lumières, sensibles, légères et convenues. Birdy est semblable à l'écriture d'Emmanuel Meirieu qui joue, peut-être trop subtilement, entre la modestie d'une culture pointue et la simplicité pour toucher large.

    Birdy est définitivement une jolie œuvre revisitée, mais qui laissera les avertis sceptiques.

    Birdy au Radiant avril 2015