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Pour le dire - Page 18

  • Un parcours BTS

    Hier, la promo du BTS communication 2015 s'est dite en revoir en beauté. Je sais qu'on a encore pleins de projets, des anniversaires à fêter en mai, juin, même en septembre. Mais je n'arrive pas à m'enlever cette petite boule au ventre. Si on m'avait dit que dans le supérieur on rencontrait des gens aussi soudés et formidables, j'aurais pensé que c'était un doux moyen de faire avaler la pilule quand on vient de passer son bac et que l'on souhaite continuer. Mais voilà, on s'est rencontré à une époque où on atteignait à peine l'âge adulte, et on s'est porté ensemble, dans la pression, le stress, les moments de fous rire, les repas à quinze sur les tables du self, les soirées, les anniversaires. On s'est vu grandir, mûrir, à un âge où on se cherchait et où on se cherche toujours. 18 à 20 ans, c'est l'âge des rencontres qui peuvent tout changer. Encore hier vous me l'avez prouvé, et c'est pour ça que j'ai lâché quelques larmes. Pas parce que c'est triste de se quitter, mais parce que c'est cette sphère, cette bulle intimiste qu'on s'était créé qui éclate et nous amène à voguer chacun vers des chemins différents. Le moment de blues que l'on a après une colonie de 15 jours, je l'ai après cette aventure de 2 ans.

    Je vous souhaite le meilleur, à chacun d'entre vous, amis, copains comme collègues. Et nous laissons à nos successeurs une jolie trace de notre passage, MCOM est né de cette promo et restera le souvenir d'une époque étudiante pleine de solidarité et d'amitié.

    Sincèrement, merci

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    Promotion 2015 - BTS communication La Martinière Duchère

  • 05 mai

    Je partirai,

    La parole innocente pour réveiller les muets

    Embrassant l'évasion aux dépens des restants,

    Brandissant des hauts espoirs, pour un meilleur regard

    Voyant que tout se gagne, quand on a juste vingt ans.

     

    Je partirai,

    Probablement tard et surement trop tôt,

    Goûter aux sévices d'une société de vices,

    Évinçant les résistants d'une plume et d'une cartouche,

    L'enfer ne provient peut-être que de ta bouche.

     

  • Un peu, beaucoup, aveuglément de Clovis Cornillac

               Machin est rustre et misanthrope, coincé dans des théorèmes pour jeux de réflexion depuis 7 ans. Machine est l’archétype de la sainte-nitouche vivant pour la musique classique. Séparés par un mur qui rallie leur deux immeubles, ils vont très vite se retrouver lier par un fort problème d'insonorisation, qui va les forcer à cohabiter malgré eux, sans jamais se voir. 

    Un peu, beaucoup, aveuglement nous conte la rencontre de deux victimes de la société, l'un profondément aigri et blessé, l'autre piégée dans un conformisme maladif étouffant son expression artistique. L'altercation sauvage des débuts va laisser entrevoir une complémentarité préméditée. On rit de l'indélicatesse de ces anti-héros, et ce rire participe à notre attachement envers ce couple improbable, séparés mais si proches.

    Le film a cependant tendance à se laisser couler dans la banalité des propos et des situations comiques, qui peinerait à lui donner l'ampleur cinématographique qu'il mérite, car chaque plan est travaillé, la lumière et le son soignés, mais le fardeau de faire rire avant tout éraille la maîtrise. L'idée est originale, et même vécue selon les propos de Lilou Fogli, scénariste de ce long métrage. On ne peut toutefois écarter de cette histoire le chef d'oeuvre Her, de Spike Jonze, sur le développement d'un affect d'un quadragénaire routinier pour une voix féminine électronique. Mais le drame de Spike Jonze met précisément en exergue le manque de risque de ce premier film de Clovis Cornillac. Cette heure et demie porte cependant admirablement la candeur fragile voire ingénue de l'actrice principale Mélanie Bernier, qui voue un charme à cette aventure parisienne romanesque.

    Un peu, beaucoup, aveuglement refleurit l'idée que notre regard fait bruit à notre jugement, que nous n'entendons réellement ce que nous ne voyons pas. Piégés par le mur de leurs immeubles respectifs, le film met en abyme notre condition de citadins piégés par les murs de leurs écrans : écran de portable, mur des réseaux sociaux, écran d'ordinateur, qui nous laissent l'impression d'être entourés en étant terriblement seul. Machin et Machine se côtoient par le biais d'un mur, mais qui va les forcer à se connaitre, à vivre ensemble, s'éloignant du tout au tout des premiers contacts engagés sur internet. Une jolie leçon sur l'être avant le paraître.

     

    Un peu, beaucoup, aveuglement ne distance par les comédies françaises réalisées avant lui, mais repend sur ses spectateurs un esprit enfantin et une sensibilité appréciables.

     

    Un peu, beaucoup, aveuglément, avril 2015