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Pour le dire - Page 16

  • La nouvelle dynamique du TNG

     

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    Dans un élan de renouveau perpétuel, le Théâtre Nouvel Génération ouvre pour sa nouvelle saison les portes du contemporain. Il imagine demain et invite un public dès 18 mois à toucher à l'univers fantasque et sans limite du théâtre. 
    Ses nouvelles optiques ? Il prolonge une vision intergénérationnelle déjà inscrite dans son oeuvre globale. Comme avancé précédemment, le TNG accueillera dans son antre populaire, puisque accessible pour tout âge et tout budget, des compagnies aux arts et aux méthodes innovantes décidées à éveiller l'imaginaire de son public. Le TNG a donc plus que jamais à cœur de toucher des familles en les immergeant dans une pratique singulière et participative du théâtre. Son maître mot : casser les codes. L'écriture numérique va d'ailleurs être de plus en plus considérée, en terme de regards, d'opinions, d'orientations. La génération Y va pouvoir participer à cette dynamique, et enrichir de surcroît la pluralité des profils de centre d'art dramatique.

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    À cet entremêlement des âges se noue celui du nouveau directeur artistique et général Joris Mathieu, 38 ans, qui succède la plume sensible et confirmée de Nino d'Introna, 60 ans. Une génération de plus, de moins, qui n'a pas grand intérêt à être souligné mais qui appuie un renouveau interne comme externe.

    Les optiques du TNG sont enfin conniventes à la mutation globale de la ville de Lyon, dont l'émergence culturelle ouvre des pistes de création. La mutualisation des théâtres dans la métropole va apporter un atout supplémentaire à la structure pour qu'elle rayonne davantage. Cette dynamique offrira nous l'espérons une reconnaissance méritée, en vue de sa capacité à nous garantir des manifestations qualitatives et originales : Les excellents Quand on parle du loup, La maison près du lac, Macbeth, La carriole Fantasque de Monsieur Vivaldi des dernières saisons nous mettent l'eau à la bouche quant à ce qu'il nous concocte pour la rentrée.

    De nouvelles envies, une nouvelle direction, de nouvelles perspectives et une nouvelle identité visuelle, le TNG met plus que jamais un pas assuré dans le contemporain et dans l'avenir.

  • Yo, Carmen aux Nuits de Fourvière

    carmen.pngCarmen est une femme, Carmen est toutes les femmes.

    Elle nous le dit, nous le danse, nous le chante, nous le crie, nous fait vibrer d'émotion et rire chaudement. Yo, Carmen s'apprécie par sa beauté rigoureuse et sa mélancolie terrible qui font valser la fourmilière de femmes sur le plateau. En chacune d'elle brûle l'ambition de crier au monde leur histoire, leurs désirs, trop souvent réprimés par les tâches que les mœurs leur assignent. Ces combattantes, classiques et contemporaines, abrogent ces règles et nous invitent à partager les différents tourments de leur condition. La puissance mélancolique et tragique des chants espagnols s'accordent à la justesse de ces mouvements millimétrés, qui répand dans le Grand Théâtre un silence respectueux et admiratif.

    Yo, Carmen happe son spectateur d'une magie noire et incendiaire remarquable. En s'éloignant de l'oeuvre originale de George Bizet, le spectacle réussit le pari de nous emmener dans son univers, du lyrisme hispanique aux influences manouches, qui vernit cette oeuvre d'un nouvel éclat. La femme est plus que jamais mise en avant, dans toute sa profondeur existentielle et sa vanité.  

     

    Yo, Carmen aux Nuits de Fourvière les 09 et 10 juin 2015

  • Et il ne répondit plus

    - Et toi, qu'est ce que tu fais dans la vie ?

    - Ce que je fais dans la vie ? Wow, difficile à résumer. Ou bien voudrais-tu justement que je me contente de te répondre en 127 caractères pour que tu puisses passer à une nouvelle question, baignant dans la conformité comme la précédente ? Je m'efforce de vivre. Hey ! Je sais que ce n'est pas mieux comme réponse, c'est même plutôt simplet. Et bien j'ai appris à me satisfaire de cet état d'esprit autant qu'on peut se lasser de la morosité du quotidien s'il nous est présenté comme tel. On cherche toujours à gratter le ciel, avec ces micro fusées blanches volant à l'horizontal, en essayant d'y découvrir un autre décors, l'envers de notre monde préfabriqué. On est à la campagne ? On rêve de buildings new yorkais. On s’écœure un peu plus chaque jour du rythme effréné et pollué de la ville ? On rêve de grands espaces. Mais en fait, à passer son temps à programmer, espérer, à corrompre nos envies pour qu'elles paraissent toujours brillantes, on en perd à vivre. V.I.V.R.E. Trois consonnes, deux voyelles, on en a produit des mots plus étonnants, intelligents, mais pas aussi profonds. J'étudie aux yeux de certains, je fais la fête dans la conscience des autres, je discute gaiement et sincèrement pour l'un, je drague subtilement pour l'autre. Je ne vis jamais la même vie auprès de ceux que je croise, depuis des années ou depuis des mois. Alors ce que je fais, dans la vie, c'est m'obstiner à rester dans le présent, qui ne l'est déjà plus, tenez, regardez comme les secondes défilent sur votre montre un peu guindée, ou les minutes sur l'écran de votre doudou préféré. On imagine une vie, mais ce n'est jamais plus que de la fiction. Qu'est ce qu'on y trouvera ailleurs ? Pour bien vivre, connaissez-vous. Flattez-vous, vous êtes quelqu'un. Qui n'est peut-être pas au bon endroit, qui n'est surement pas assez haut, mais qui en se satisfaisant n'aura plus à envier à personne. Aujourd'hui, je suis une élève. Une femme. Une fêtarde. Une enfant. Une bavarde. Une discrète. Une citadine. Une trop bruyante. Une hypersensible. Je suis toutes ces personnes dans lesquelles je me glisse non pas pour tenter de fuir, mais pour vivre avec la plus large possibilité des choix qu'on puisse nous offrir. J'ai répondu à ta question ?