Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

TNP

  • Le Festival Sens Interdits est lancé !

    Sens-Interdits_image_article_abrege_une_colonne.jpg

    15 théâtres lyonnais ouvrent leurs portes pour accueillir ce festival citoyen international qui se déroulera du 20 au 28 octobre 2015. 

    Théâtres, partenaires et artistes aux origines diverses (venus de Pologne, d'Allemagne, du Chili, du Rwenda...), vont s'associer durant ces huit jours pour servir la cause et apporter un regard, peut-être même une modeste réponse à ces problèmes communs. Sens Interdits, c'est aussi un moyen de dire "arrêtez-vous, vous allez vous confronter à des thèmes que vous ne voulez pas approfondir, à des propos que vous ne voulez pas entendre : la mort, l'immigration, l'exclusion, la place de la femme. Il est ainsi en parfait résonance avec l'actualité. Sens Interdits enrichit et traite par cet art qu'est le théâtre pour mieux expliquer ce monde et tenter de nous apporter une ouverture spirituelle face aux idées concrètes et établies.
    Aucun tabou, aucune gène, des titres forts pour mieux cogner à nos oreilles, le festival s'autorise des dialogues cinglants et des réalités sans fioritures pour mieux impacter son spectateur. En effet, on ne peut détourner la triste réalité de ces 5 millions de suicides chaque année, des chiffres accablants du génocide rwandais, tant pour exprimer le nombre de morts que celui des meurtriers. Pour ce faire, certains artistes vont même pousser l'horreur à une réalité du XXI siècle en s'amusant à manipuler l'opinion de leur public : et si, en 2015, avec nos savoirs et notre recul politique, avec nos appréciations morales et sociétales, nous pouvions voter pour le discours d'Hitler, parfumé au gout du jour  ? 
    Parmi les pièces coup de cœur - sélection subjective et non exhaustive - Ceux que j'ai rencontré ne m'ont peut-être pas vu, au Théâtre de la Croix-Rousse, à voir pour comprendre l'immigration dans un monde où les généreux ne sont pas nécessairement des généreux efficaces, qui changent les choses. Hate Radio, aux Célestins, qui dénonce la barbarie et la haine quotidienne, jusqu'où nous sommes capables d'aller avec un lien fort avec l'actualité (Daesh, notammen). L'Accès, aux Célestins également, pour aborder l'exclusion et le rejet d'une plume forte, bouleversante et dérangeante. Et Dreamspell, à l'ENSATT, qui reproduit sur plateau une salle de classe en se questionnant sur ce qui fait l'individualité d'un élève, et plus largement d'un citoyen. 
    Les histoires de ces familles, de ces personnages atypiques,vont donc s'entremêler à la grande Histoire de notre civilisation. On évoque donc aussi les mémoires, et comment elles contribuent au devenir de la société. Ces pays d'un même monde meurtris à un moment donné de l'Histoire ouvrent leur cœur et leur voix pour nous offrir un festival singulier, disparate et un brassage des cultures.
    Un rendez-vous lyonnais et un rendez-vous avec le monde à ne pas manquer. 
     
    logos-15.jpg
  • Ouverture de saison du TNP

    11256478_10205022414617385_997363590_n.jpg

    Le TNP, ou Théâtre National Populaire, a ouvert conjointement ses portes à la presse et au public pour la saison 2015-2016 ces mardi 19 et mercredi 20 mai 2015. Un tel engouement pour cette structure et ses dirigeants qu'il n'a été possible pour l'ensemble du public présent hier d'assister à cette ouverture. Deux salles ont été ouverte en visioconférence dans le soucis de satisfaire le plus grand nombre. La salle Jean Vilar, par son atmosphère feutrée aux sièges modestes et encaqués, nous a offert, sinon que l'exclusivité des figures de ce théâtre que sont le directeur et metteur en scène Christian Schiaretti et le directeur artistique Jean-Pierre Jourdain, la sensation de retrouver cette illustre popularité des planches. 

    Ces deux voix, à l'élocution sensible et travaillée, ont ainsi présenté les 22 pièces de cette nouvelle saison, déclinées sous 352 représentations. Un travail titanesque, qui demande aux comédiens/passionnés de s'imprégner de la pièce jouée tout en commençant à maîtriser la suivante. Au programme : des classiques, des créations, des déclinaisons, dans la réflexion permanente du don au public. Donner, pour cultiver, passionner, faire découvrir dans une mise en scène qualitative, donner matière à l'imaginaire, donner l'accès au plus grand nombre avec des pièces intergénérationnelle et adaptées aux plus jeunes, aux scolaires, aux budgets étudiants et aux villeurbannais.

    Une volonté pour le théâtre de choisir des pièces classiques et originales, puisque retravaillées par une plume pointilleuse et piquée. La Chanson de Roland, Electre, Tristan et Yseult, entre autres, s'inscrivent dans la thématique du "berceau de la langue", car le théâtre est, avant d'être un jeu, une écriture. Parallèlement, mais aux antipodes de ces monuments littéraires, se révéleront des œuvres plus singulières telles que Le Dibbouk ou Entre deux mondes, Singspiele, ou encore En courant, dormez !. L'art s'invitera dans les décors, dans la méditation et dans la pudeur du discours. 

    Comme le désir se nourrit de la modération et de l'inconnu, je ne vous en dirait pas plus. Rendez-vous le samedi 7 novembre au sein du TNP, pour une journée de partage et de discussion sur le théâtre public et son usage. 

    Mes compliments à l'organisation pour cette belle soirée d'ouverture.

    11311887_10205030487059191_896577769_n.jpg