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Photographie, tout est photographie.

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Une grande partie de notre vie est une série d'image.
Oui, les instants que nous vivons, ou ceux que nous sommes en train de vivre, sont pour la plupart renseignés à l'état de photographies, spontanées, drôles, étranges, floues, neutres, atypiques, illégales, artistiques, et tant d'autres. Il est difficile de se dire, au moment même où nous appuyons sur le déclencheur, que ça y est : ce moment est figé dans le passé. Ce qui est anodin au début devient source de nostalgie dès lors que l'on s'y penche dessus à nouveau. Comment savoir si ces personnes seront toujours là, dans 10 ans ? Dans la vie active ? Lorsque j'aurais des enfants et une vie des moins festives ? Aurais-je toujours les traits qui me caractérisent aujourd'hui ? Deviendrai-je rousse, chauve par la maladie, ou encore vieille ? Vieille. Oui. Car c'est précisément ce qui affecte intrinsèquement cet art popularisé : la finitude. Au fond, nous avons à cœur de rassembler tous ces moments collectifs dans des puces électroniques ou des albums kitsch pour se conforter à l'idée que nous ne sommes pas rien, que notre vie n'est pas vanité. Les photographies nous prouvent le contraire. Nous avons existé, et ces photos existeront toujours, nous serons toujours jeunes, bien accompagnés, rieurs. Mais nous oublions parfois que celles qui ne sont perceptibles par autrui, et confinées dans une partie sensible de notre cerveau, forment les souvenirs les plus impérissables. Du moins, tant que la santé est là. 

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