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Film d'action

  • Deadpool, briseur de codes et du quatrième mur

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    Spécimen dans son genre, Deadpool tire une nouvelle case encore jamais explorée de la saga Marvel : celle de l'anti-héro gras et terriblement attachant. Pas du tout moralisateur, il explore l'univers des comics comme on les connait avec les premières têtes X-men, Batman, Spiderman, en le souillant à sa guise de blagues salaces ou des touches scénaristiques inventives et impertinentes, à notre plus grand plaisir.

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    Le long-métrage use et s'amuse de références pop et de l'époque contemporaine en fondant dans un décors mystique un personnage qui nous ressemble. Deadpool est une bouffée d'air frais, un renouveau appréciable face aux blockbusters métalliques et sans âme de ces dernières années. Jamais à court d'idées pour briser le quatrième mur, Deadpool se joue avec nous des méchants et de lui-même, balayant la morale et les protocoles. Une délicieuse indifférence qui sert à son personnage.

    Avec à la production et au jeu l'acteur Ryan Reynolds, le film rend hommage à la folie, réelle, de cet homme-enfant et à un désir sincère de donner à un oublié des grands écrans la reconnaissance qu'il mérite. Deadpool semble être une projection costumée de son interprète, dans un genre moins sombre d'Heith Ledger et son rôle déstructeur du Joker. Une cohérence qui permet de lisser les discours graveleux du film.
    Bien qu'attendu, et la difficulté était de taille, Deadpool ravit par une audace salutaire. Il est en définitive un Marvel pro et anti Marvel, cuisiné aux petits oignons pour que les fans se régalent et que les spectateurs novices comme je l'étais en ressortent également satisfaits. Une petite pépite.

     

    Deadpool, février 2016

  • American Ultra

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                American Ultra relate les trois jours qui ont transformé la vie de Mike Howell, jeune homme flâneur d'une petite ville des Etats-Unis, en un film d'action dont il se retrouve être lui-même le héros. Sang, violence, hélicoptères et explosions désordonnent son quotidien d'américain lambda.
    Les premiers ressentis qui viennent se mouler dans mon esprit résonnent comme une sentence fatidique : "Mouais, c'est quand même bien américain tout ça". Évident, lorsque l'on lit le titre de ce dernier opus, réunissant producteur et acteurs familiers des blockbuster pour ados de ces dernières années. Mais noyées dans une violence absurde où le faux sang gicle à la manière d'un Tarantino et où les coups portés par cet antihéros sont aussi incertains que dans Kick Ass, on en décèle de petites touches artistiques appréciables. L'accumulation de plans poitrine nous donne envie de nous intéresser davantage à ce couple d'infortunés opposés à toute responsabilité, autant qu'il nous ait donné l'occasion de nous immiscer dans leur intimité propre ou dans leur vie de couple. La caméra qui fixe ces personnages nous oblige à développer un attachement presque inévitable dans ce carnaval de situations grotesques : un jeune plus familiarisé aux joints qu'aux heures de travail, une petite amie qui s'accroche à une histoire fragile, un dealer aux allures risibles de caïd et des agents de la CIA qui se battent plus contre eux-mêmes que contre leur cible. 
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    Ce n'est donc paradoxalement pas pour ce scénario déjà trop usés qu'American Ultra en vaut le détour, mais par des gouttes de sensibilité distillées modérément qui nous poussent à croire à une bonté, cachée dans les faux semblants de l'un ou dans la folie de l'autre. N'est-ce pas dans les décombres, quand on a frôlé la mort, que la rédemption jaillit et que les sentiments apparaissent les plus sincères ? Jesse Eisenberg incarne ce canard boiteux touchant, qui s'étonne sans cesse de ses capacités secrètes face à l'ennemi.
     
    Un film qui joue les équilibristes au dessus des clichés et de l'ennui mais qui surmonte l'épreuve par un relent d'optimisme déjà vu, dont le mérite revient tout de même à ses personnages braves et séduisants.